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Ma mission au Ghana
22 août 2008

Cape Coast-Kumasi Une petite place dans un trotro

Cape Coast-Kumasi

Une petite place dans un trotro et c’est parti. Le paysage défile. Des champs de cocotiers sans tête ou jaunis par la maladie. Les bambous qui se distinguent d’un dédale verdoyant. Des blocs de ciment parfois émergent simulant le début d’une construction mais à quand la fin ? Les palmiers à huile et les bananiers sont rois. Mais les grands arbres tel la fromager domine le paysage.

Radar, retour à la civilisation. Excès de vitesse. 66 au lieu de 50. Négociation. Nous repartons avec quelques arachides bouillies.

Le ciel est gris. Le temps est lourd. La pluie, reine de la saison, use de son charme pour faire ralentir notre chauffeur. La route est maintenant glissante. C’est une attention de chaque instant. Un tisserin de couleur orange écarlate vole se mettre à l’abri.

Nous traversons des villages à la mine fataliste. Il pleut, les villageois sont à l’abri. Ils reprendront le commerce plus tard ; un peu de répit pour ceux qui se sont levés à l’aube.

Quelques tombes apparaissent au bord de la route. Les cimetières sont ainsi, entourés de hautes herbes. Dans le bourg suivant, réputé pour son grand marché, personne ne fait attention à la pluie. Le business continue.

Une femme entonne une chanson dans le trotro.

La route est en construction, nous sommes obligés de prendre un chemin de traverse en terre très critique, qui sait dans combien de temps nous arriverons …

Kumasi-Kintampo-Tamale

Nous sommes au milieu de la forêt, dans les sous-bois. Il n’y a qu’une seule route pour rejoindre Tamale. Au début elle est très large comme une belle route nationale francaise, puis elle se transforme en une départementale. Elle est rigoureusement droite mais vallonnée. La région est encore très verte. Deux arrêts de police, mais on repart de suite.

La route devient soudainement aussi belle et aussi large qu’une autoroute. Que c’est agréable.

Les gens au bord de la route marchent en file indienne transportant, femmes comme enfants, le bois sur leur tête.

La route se transforme à nouveau en terre battue rouge, prête à recevoir l’enrobage de goudron. Les grains de poussière fouettés par le vent s’infiltrent dans le trotro. Mon carnet devient tout rouge comme cette piste. Les vélos apparaissent. Dans les villages on fait sécher les grains de maïs sur de grandes bâches. Les maisons sont carrées désormais avec une cour intérieure.

Vision étrange. Cette route géante en construction traverse un petit village. Ces engins énormes, dameuses, pelleteuses, chenilles aux roues sont arrêtées en plein milieu. Quel décalage. Mais on peut imaginer qu’avec cette route les villageois se sentiront moins isolés et pourront en tirer quelques bénéfices.

Après Kintampo, le maïs est partout. Quelques troupeaux de bêtes avancent nonchalamment par-ci par-là. Les maisons sont rondes maintenant, en terre rouge avec un toit de chaume. Parfois il y a un mur qui les relie faisant donnant lieu à une cour intérieure.

Arrivé à Tamale après 7h30 de trajet et 400 km parcouru. Tamale, ville des vélos et des motos. Un sentiment de déjà vu m’envahit, ou plutôt une atmosphère familière. Oui, ça y est, je sens Cotonou, je sens Lomé. C’est l’atmosphère des villes francophones !

Voilà une partie du récit de mon voyage dans le nord du Ghana. Je ne souhaite pas être trop longue au risque d’être ennuyeuse. Si cela vous intéresse je pourrai vous faire parvenir le récit complet. Place aux anecdotes.

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